TERRA TRIBUTA

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A L'INFOLETTRE
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Jour 30 de ma traversée du Canada à vélo et en solitaire. Allez, un petit détour pour explorer cette fois-ci la plus grande reconstruction de ville fortifiée française du 18e siècle en Amérique du Nord.
Alors que la brume matinale se dissipe lentement, je découvre d’imposantes fortifications, puis une trentaine de bâtiments variés. Sur une carte, je peux y lire, maison Desroches, magasin de la Perelle, boulangerie du Roi, résidence de l’ingénieur, chapelle militaire, casernes, etc. Au fil de mes pas, je réalise ébahi que la Forteresse-de-Louisbourg prend vie comme avant !
À la porte Dauphin, j’ai croisé deux soldats en habits traditionnels et un peu plus loin, c’est un pêcheur qui discute avec un commerçant. Les dentellières s’affairent avec soins, tandis que le boulanger se repose après sa nuit occupée. Certes, le site ne grouille pas de milliers d’habitants ni de centaines de soldats comme dans les années 1700, mais chaque rue réserve son lot de rencontres et chaque maison, ses surprises. J’avance avec tous mes sens aux aguets. Mes oreilles se délectent des sons les plus variés du quotidien. Certains s’avèrent bruyants proche de la forge, d’autres plus mélodieux près des auberges et des cabarets. Mais le clou du spectacle revient aux soldats français qui tirent plusieurs coups de canon ! Et que dire des odeurs de la mer ? Elles me transportent et j’imagine alors les activités bouillonnantes de ce port maritime où les goélettes de tous horizons cherchaient un peu de repos. Bref, ce lieu historique national propose aux visiteurs un véritable voyage dans le temps !
Peut-être, pourrais-je découvrir ici la vie de mes ancêtres ? J’ai beau regarder sur la carte, mais non, il ne semble pas y avoir de moulin ni de meunier. Et pour cause, il n’y avait pas de fermes sur le site de l’époque, donc pas de blé. Mais comme la plupart des gens au 18e siècle se nourrissaient principalement de pain, la colonie devait alors importer quelque 500 livres de farine par habitant chaque année ! Comme quoi, la subsistance de proximité n’est pas un problème qui date d’hier…
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