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    Les yeux exorbités, un Māori torse nu tire la langue. Ses bras en l’air menacent avec une lance en bois dont l’extrémité présente des plumes blanches.
    Traditionnellement, la cérémonie de bienvenue, pōwhiri, implique plusieurs étapes entre deux clans. L’épreuve du défi, wero, permet donc de valider les intentions des étrangers. En signe de paix, les visiteurs acceptent une fougère comme offrande spirituelle.

    La cérémonie pōwhiri | Quelles sont vos intentions ?

    Pour le peuple māori, la Nouvelle-Zélande se nomme Aotearoa, le pays du long nuage blanc. Imaginez-vous maintenant dans un temps lointain. Après plusieurs heures de marche, vous apercevez les fortifications en bois d’un village māori. Tout à coup, un puissant son grave résonne dans la forêt. L’écho se rapproche…

    C’est alors que des guerriers bondissent devant vous avec leurs armes. Ils parlent, ils crient même. Vous ne comprenez encore rien de leurs intentions. L’un d’eux court vers vous, puis lentement s’approche. Ses cris vous figent sur place, votre rythme cardiaque, lui, est parti à la course. L’homme vous défie en tirant sa langue tandis que ses yeux exorbités vous glacent le sang. Que faire ? Attendre que ces gestes brusques et ces grimaces menaçantes s’arrêtent ? Cet instant paraît une éternité. Sans vous quitter du regard, le guerrier dépose ensuite une branche de fougère au sol.

    Sans perdre de vue les Māoris, vous avancez d’un pas hésitant afin de ramasser la mystérieuse branche. Le guerrier s’approche. Cris, langue tirée, yeux exorbités, lances menaçantes ! Tout à coup, le corps étiré proche du sol, il effectue avec son arme un quart de cercle vers la droite, puis vers la gauche comme pour ouvrir une porte invisible. En se redressant, il vous tourne le dos, claque une main sur sa cuisse et s’éloigne… À peine quelques secondes de silence et la voix d’une femme résonne alors, ses mains agitent des fougères en tremblant, son chant est mélodieux et surtout, semble amicale. Ouf !

    Pour en savoir plus : lien vers New Zealand Tourism

    Un Māori vêtu de ses habits traditionnels marche vers la droite d’un pas hésitant. Il tient dans ses mains une lance en bois dont l’extrémité présente des plumes blanches.
    Aujourd’hui, le pōwhiri se pratique dans les lieux de travail, à l’université, dans les clubs de sport, pour des invités de prestige. Régulièrement en Nouvelle-Zélande, des femmes et des hommes māoris présentent le pōwhiri pour les touristes, comme ici à Rotorua.

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