TERRA TRIBUTA

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« Un loup ! » s’exclame notre guide inuit Sammy Angnaluak. Alors que j’étais en train d’installer notre campement avec mon amie journaliste Anne Pelouas, je bondis rapidement sur mon sac à dos pour y saisir mon appareil photo. À une cinquantaine de mètres, un loup arctique nous observe…
Le regard curieux, ce superbe animal blanc semble intrigué par le petit groupe de bipèdes que nous sommes. Je suis émerveillé par cette rencontre. À aucun moment donnés, nous n’avons senti de l’agressivité. En quelques minutes, ce loup fait le tour de notre campement, puis nous l’observons s’éloigner vers une crête rocheuse. « Regardez, il y en a d’autres ! » lance Adam scrutant la scène avec ses jumelles. Nous découvrons même quatre petits louveteaux gambadant entre les pattes de leurs congénères. Et pendant que la meute voisine disparaît derrière la crête, il est grand temps de manger car vingt kilomètres à pied avec des sacs chargés, ça creuse !
Le soleil de minuit continue lentement sa course et illumine ce plateau rocailleux entouré de montagnes. En soirée, le sommeil s’installe rapidement dans l’équipe. Malgré la fatigue, je me poste dans l’entrée de notre tente et j’attends avec mon appareil photo. Car c’est sûr que nos voisins viendront cette nuit, enfin je l’espère !
Mais, il ne se passe rien…
Rien encore.
Encore rien.
L’idée d’une nouvelle rencontre avec un loup me garde éveillé…
Jusqu’à ce que la fatigue m’emporte ailleurs !
Qui dit prédateur, dit forcément proies ! Dans le parc national de Quttinirpaaq, un loup solitaire chasse surtout le lièvre arctique et les lemmings. La meute, elle, s’attaquera aux plus grands animaux comme les caribous et les bœufs musqués. D’ailleurs dès nos premiers kilomètres à pieds, Anne et moi avons bien compris que chaque jour ici évoque un combat pour survivre. Car durant cette expédition de 120 km, nos pas ont croisé des os, des ramures et même des crânes de bœufs musqués.
Bien sûr, nous avons aperçu des silhouettes trapues au loin. Une fin de journée, j’ai fait également la rencontre d’un bœuf musqué solitaire sur un promontoire rocheux. Et le jour suivant, notre groupe longeait une rivière lorsqu’un mâle adulte nous a obligé à traverser le torrent. Sammy nous explique que les bœufs musqués peuvent charger lorsqu’ils se sentent menacés. Un petit détail pour terminer, le parc national de Quttinirpaaq s’avère aussi le pays des ours polaires !
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